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vendredi 30 mai 2014

Sortir le monde des impasses



Les minorités religieuses, les minorités ethniques, voilà des sujets qui mobilisent beaucoup de gens. Il faut en être heureux. Mais il y a une minorité, toute petite, presque une espèce en voie de disparition, qui a besoin de plus d’engagement, de plus d’adhérents. Cette minorité est appelée à faire le pont entre les différences pour qu’elles ne tournent jamais à l’aigre, à la tragédie. En voici les caractéristiques selon Georges POMPIDOU, ancien Président de la République française : «Si vous savez l'orthographe et le calcul, si vous avez du bon sens et du caractère, vous êtes dans une toute petite minorité. » Cette petite minorité, le monde en a besoin pour l’aider à retrouver les voies de la pérennité.
Les domaines qui hypothèquent cette pérennité sont variés. Ils vont de l’environnement à l’économie en passant par la politique, la religion, qui en eux posent des problèmes difficiles à résoudre, mais qui entre eux posent d’autres problème quasi insolubles  Par exemple considérons les relations entre politique et religion. Aussi bizarre que cela paraisse, politique et religion jouent sur les mêmes registres : par exemple ceux d’élus de Dieu ou  d’élus de la République, dans l’un et l’autre cas Dieu étant l’Absolu tout comme la République.

Le grand problème de notre siècle vient de ce qu’il cherche à hiérarchiser ces deux absolus. Lequel est au dessus de l’autre ? Question aussi embarrassante que celle qui consiste à se demander qui a créé Dieu. Dans les deux cas, on a à faire à une aporie, une impasse, que Dieu lui-même a anticipée et refusée en se réservant le ciel et en nous donnant la terre. Pourquoi ne faisons nous pas comme lui, en restant où il nous a mis, en prenant soin de cette bonne terre, en le remerciant pour ce don tout simplement, sans autres considérations. N’est ce pas plus simple que de chercher à hiérarchiser les Absolus ?

Si l’humanité savait laisser cette petite minorité de POMPIDOU faire les choses, on n’aurait pas eu de nouvelles violences en Centrafrique. On n’aurait peut-être aucune violence nulle part.
                                                                           Dy GILID

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