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dimanche 12 avril 2015

Le pouvoir sur la défensive


A quelques jours du scrutin du 25 avril 2015, l'observation du paysage politique togolais fait ressortir un fait: le pouvoir est sur la défensive. Même les initiatives de campagne semblent être seulement l'écho de ses adversaires.

Ainsi, en parcourant la bretelle de Klikamé, après être passé par Akossombo, où les affiches du candidat Faure sont partout avec notamment ce message, "Ici, c'est Faure", on découvre celles du candidat Gerry TAAMA, avec cette accroche:"Enfin, quelqu'un qui parle du peuple." Tout se passe comme si le premier répondait au second pour lui dire que peuple ou pas peuple, c'est lui...La connotation fait froid dans le dos, car elle justifie toutes les craintes d'un scrutin où la vérité des urnes risque de ne pas être au rendez vous. Jusqu'à présent l'opposition le disait. Mais la juxtapposition des affiches de campagne l'a fait dire au candidat de l'UNIR.

Mais, le plus remarquable est la posture adoptée par le pouvoir face à la Synergie des Travailleurs Togolais (STT). Devançant la marche du 8 avril, le pouvoir a prolongé les congés de Pâques, et fixé la rentrée au 04 mai 2015. Ironisant sur ce fait, un grand parent dit en souriant: " seul le Président Sylvanus OLYMPIO avait le droit de prendre une telle décision pour célébrer l'Indépendance, mais il ne l'a pas fait. Quel curieux sens des responsabilités!"

En vérité, le pouvoir en réagissant ainsi à la simple annonce d'une telle marche, a donné à la STT une victoire telle qu'elle n'avait plus besoin de faire cette marche du 08 avril. Et ses responsables l'ont si bien compris, qu'ils ont choisi plutôt ce jour et cet événement qui devait être comme un bras de fer pour annoncer une trêve. Certains ont pensé que la STT a cédé aux pressions du gouvernement. Ne dit-on pas souvent que " le plus intelligent, c'est celui qui cède"?

La STT  a donné un exemple d'intelligence qu'il faut inviter le parti au pouvoir à méditer et suivre face aux revendications politiques et sociales, s'il est reconduit. Il faut apprendre à céder ce qu'il faut à la raison, au peuple. Les mitraillettes et les gaz lacrymogènes ne devraient intervenir qu'après avoir fait un tel effort. Sinon, ce serait enfreindre le principe d'un grand homme politique français, Napoléon BONAPARTE, qui disait: "on peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus". Pour qui connait une baïonnette, le conseil est très judicieux.
                                                                                                          Dy GILID

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