Pensée à méditer " “Il y a une émotion encore plus forte que celle de tuer, c’est celle de laisser la vie.”." Rudyard KIPLING
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dimanche 14 septembre 2008
Emouvants adieux à Joachim Agbobli
On pouvait croire que c'était la pluie qui tombait en ce samedi 13 septembre 2008. Non, c'était le ciel d'Adéta qui a pleuré. Il a surtout pleuré quand la cloche a sonné pour l'Angélus alors qu'on attendait l'arrivée du cercueil de Joachim Atsutsè Kokouvi AGBOBLI, comme pour le confier à la Vierge Marie. Oui, tout était au rendez vous de ces hommages à ce vaillant combattant qui a été inhumé hier. Les montagnes du Kloto se dressaient fièrement devant les yeux des amis et parents qui sont allés au cimetière, comme une troupe qui rend les honneurs et qui s'engage à veiller sur son sommeil, que dis-je sur les fruits de sa vie. En effet, ce n'est pas un homme qui a été enterré. C'est une plante soigneusement sélectionnée et traitée par l'Homme , la Nature et Dieu, qui a été mise en terre . Chaque mot écrit ou prononcé de son vivant par Joachim y croit comme une feuille ou comme une branche ou comme une racine. Chaque homme ou femme, qui les a entendus, même ceux qui ne les aimaient pas ces mots, y croit comme une fleur ou un fruit. De M. Edem Kodjo, ancien premier ministre, qui dans son oraison fort émouvante, a dit combien il aurait préféré mourir avant ce jeune frère et recevoir les hommages de son oraison, aux femmes qui martelaient le sol pour accompagner le corbillard, le message était le même: celui d'une poignante douleur, mais aussi celui du génie de l'homme, qui sait transfigurer la mort et l'inscrire comme indispensable étape d'un combat, d'une lutte pour la vie, c'est à dire de la pérennité et du progrès de l'Homme. Même s'il arrivait qu'un jour, ceux qui ont connu et aimé Joachim Agbobli quittent tous cette vie, et celà arrivera avec le renouvellement des générations, il vivrait encore dans cet éternel combat de l'Homme pour sa dignité, pour l'amour, pour la liberté, pour l'égalité.
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