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mardi 28 décembre 2010

Le marché, c'est le peuple?

Côte d'Ivoire: la quadrature du cercle pour les gens bien pensants de ce monde, sauf pour Winston Churchill qui nous apprenait ceci: "la démocratie est un mauvais système mais c'est le moins mauvais de tous les systèmes politiques essayés jusqu'à ce jour." Oui l'élection présidentielle ivoirienne, avec les problèmes qu'elle pose et les pressions pour imposer la solution démocratique classique, donne raison à Churchill. Par sa fameuse formule sur la démocratie, Churchill invitait l'homme à plus d'imagination pour inventer un meilleur système que la démocratie. Mais n'y a-t-il vraiment pas une autre issue? L'homme devant les perspectives qui vont complètement bouleverser ses habitudes se réfugie dans un conservatisme plus dangereux que l'effort à faire pour se transformer. Par exemple, savez vous que notre monde est en mesure de se passer du travail humain, mais que les grands démocrates ne sachant pas comment gérer un monde sans travail font tout pour l'empêcher? et pourtant que de jeunes qui sont victimes de la valeur travail qu'on n'arrive plus à leur donner. Pourquoi voulez vous qu'en Côte d'Ivoire ils ne se mobilisent pas derrière les marchands de l'illusion démocratique ou de l'aventure nationaliste?
Au Rwanda, l'homme a sacrifié un million de morts parce qu'il ne savait pas comment faire. Le 11 septembre 2001, il a assisté médusé à des massacres opérés par des jeunes pour qui les valeurs de ce monde n'avaient aucun sens; l'an dernier, il a vu une jeune femme se précipiter sur le Saint père à Rome. et pourtant la démocratie triomphe partout.
Tenez en côte d'Ivoire, comment ne pas se demander pourquoi M. Soro depuis le temps où il demande aux fonctionnaires ivoiriens de cesser de travailler n'est pas entendu? L'UEMOA et la Communauté internationale, un titan monstrueux parce qu'il est sans visage et sans forme, veulent les affamer pour que les choses "rentrent dans l'ordre". Mais se demande -t-on pourquoi Abidjan où sont concentrés les gens instruits, l'élite du pays refusent de suivre Soro et Ouattara et pourquoi M. Ouattara, le brillant monsieur de la Banque Mondiale et du FMI n'est suivi que par les paysans du nord, qui sont pour la plupart analphabètes . Ce ne sont que des questions que je pose, qui me dépassent, mais qui comme le préconisait Gaston Bachelard, méritent d'être posées, quitte à ne pas leur trouver les réponses appropriées.
Et si la solution au problème ivoirien passait par la réponse à ces questions. Mais l'homme ne veut plus inventer que ce qui lui permet de gagner de l'argent, de dominer l'autre, et non de libérer l'humanité. tel est le sens de la tragédie ivoirienne, j'allais dire de toutes les tragédies humaines contemporaines. Le marché, dans cette perspective, c'est le peuple. Mais attendons de savoir comment M Ouattara compte faire une seule armée en Côte d'ivoire puisqu'il a gardé les Forces nouvelles dans leur statut de rebelles jusqu'à sa victoire plus internationale que nationale, ou comment il compte gérer une administration qui ne suit pas les injonctions de son premier ministre sans casser des oeufs. Alors, peut-on en vouloir à des oeufs qui ont la possibilité de ne pas se laisser facilement casser de résister? encore une question. Imaginons un peuple nouveau, qui soit différent du marché et peut-être la démocratie sera le meilleur système. car il est en train de devenir le pire dans les pays qui ont trop souffert pour le triomphe du marché, je veux dire ces pays saignés par l'esclavage ou humiliés par la colonisation...

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