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mardi 5 janvier 2010

Le vrai message des déséquilibrés

Une nouvelle année succède à une année qui s'en est allée. L'ancienne s'est terminée sur deux événements qui ensemble rendent compte du désarroi de notre monde:
D'abord Silvio Berlusconi, le Président du Conseil Italien qui a été agressé par un monsieur que l'on a présenté comme déséquilibré. Et le Pape Benoit XVI a été agressé par une femme juste avant la messe de Noël. Celle-là aussi a été présentée comme déséquilibrée.
Un couple de déséquilibrés forcément fait des petits déséquilibrés. Alors doit-on croire qu'il y a une grande menace contre notre monde? Que dis-je? Contre les pouvoirs? Après les rivalités est ouest, la croisade anti terroriste, est-on en train d'entrer dans l'ère de la guerre des déséquilibrés contre les pouvoirs? Silvio Berlusconi représente le pouvoir temporel et le Pape Benoit XVI le pouvoir spirituel. Ces deux pouvoirs réunis à Rome représentent l'alliance qui a fondé la civilisation occidentale chrétienne. Alors est-ce cette civilisation qui est en train d'être prise d'assaut par ceux qu'elle n'arrive pas à équilibrer?
La question mérite d'être posée quand nous voyons comment cette civilisation, alors même qu'elle triomphe depuis la disparition de l'Union Soviétique, se trouve incapable de s'entendre sur les grands enjeux du monde. Le réchauffement climatique, à vrai dire après les querelles d'intérêts de Copenhague entre Chinois, Américains et Européens, ne semble vraiment pas être une menace. Sinon comment expliquer cette non mobilisation de tous les pouvoirs pour contrer la menace? Et si le réchauffement climatique ne repose vraiment pas sur des considérations sérieuses, puisque malgré tous les pouvoirs, qui se sont donné rendez vous à Copenhague, rien de consistant n'a été fait, comment ne pas comprendre des gens qui doutent des autres menaces comme le sida, les différentes grippes, la maladie de la vache folle? Forcément ceux-là seront pris pour des déséquilibrés.
Entre le normal et l'anormal, l'équilibré et le déséquilibré, il n'y a pas de différence de nature, mais une différence de degré. Et la différence dans un monde, où ceux qui sont chargés de conduire le destin des peuples, ne savent pas s'entendre sur l'essentiel s'amenuise. Deux déséquilibrés en l'espace d'un mois se sont entendus pour agresser des pouvoirs. Qu'enfin les pouvoirs, que dis je les équilibrés s'entendent pour arrêter la course du monde vers l'abime, où l'argent, l'appât du gain, les injustices de toutes sortes, les inégalités, la peur savamment distillée, les guerres et trafics dangereux de tout genre le conduisent.
Et si ceux que l'on dit déséquilibrés n'étaient que des messagers soucieux de réveiller l'opinion et les pouvoirs sur la nécessité d'inventer une autre manière de gouverner où les intérêts économiques et financiers ne sont pas prépondérants?

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