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jeudi 6 novembre 2008

Vers une image plus reluisante de l'Amérique?


L'Amérique avait un défi à relever. Elle y est parvenue en portant à la Maison Blanche un Noir, Barak Obama, visible ici sur la photo avec ses parents kenyans.Le rêve américain une fois encore s'est réalisé. Il s'est réalisé parce que Martin Luther King l'avait eu. Il s'est réalisé parce que depuis cinquante ans, l'Amérique petit à petit en se regardant dans le miroir des violences raciales des années 60, en se regardant dans le miroir des idéaux qu'elle demande au monde d'embrasser, idéaux de liberté, de démocratie, de libre entreprise, ne pouvait pas faire autrement. Elle ne pouvait faire qu'ainsi pour conforter l'image d'un leader mondial, champion de la liberté et de la démocratie, champion aussi de la tolérance. Elle ne pouvait faire qu'ainsi pour donner un sens à sa lutte contre le terrorisme, pour déstabiliser les terroristes. Comme une réponse du berger à la bergère, aux terroristes du 11 septembre 2001, l'Amérique a porté au pouvoir un homme qui s'appelle Hussein, un sobriquet, semble-t-il, un sobriquet qui lui a porté chance. Un sobriquet qui sonne comme un hommage posthume à l'autre Hussein celui d'Irak pourtant exécuté sur l'insistance de l'Américain George Bush.
Qu'on ne s'y trompe pas, l'Amérique a voulu solder ses comptes avec son histoire: celle de l'esclavage, celle des injustices au Moyen Orient, qui sont souvent assimilées à des injustices contre les Musulmans. Ainsi vint Barak Obama à la Maison Blanche. Devant cette prouesse, on a juste envie de dire que si Dieu n'existait pas déjà, l'homme devait aujourd'hui le créer. Cette main invisible, qui a anéanti les ultimes efforts de Mac Caïn pour renverser la tendance, en faisant surgir une crise financière, qui a conforté la position de Barak Obama, à qui l'attribuer? Des esprits bien éclairés diront qu'il faut chercher du côté des puissances financières et industrielles du monde, qui comme celles qui ont fait Hitler jadis, ont fait aujourd'hui Barak. Même si les deux n'ont pas les mêmes cahiers de charge. A qui l'attribuer cette main, tant que ceux qui peuvent revendiquer cette prouesse se cachent, comme s'ils en avaient honte. Ils n'en ont pas honte. Il leur faut constamment se cacher pour pouvoir rééditer leurs exploits.
Mais une question reste: Pourquoi Obama, qui peut encore reconnaître d'où vient son père, qui peut aller à Kismu, ce petit village kenyan dont son père est originaire et qui doit se dire aujourd'hui qu'ils ont un fils président des Etats Unis? Pourquoi lui , et non un Africain Américain ancré depuis des générations dans l'histoire des Etats Unis, un Africain Américain, qui ne soit pas en mesure de dire exactement de quelle région ses lointains aieux venaient, et qui seraient obligé de penser le travail pour solder le compte de l'esclavage en intégrant forcément le vaste continent africain? Pourquoi Obama et non un autre? Peut-être tout simplement parce qu'ainsi le compte de l'esclavage est soldé à moindres frais. Barak sachant d'où il vient, le Kenya, ce pays devient le symbole de l'Afrique saignée par les négriers. Le Kenya devient l'ambassadeur de l'Afrique. L'Amérique qui se repent de l'esclavage a son confesseur, le Kenya . Point n'est besoin de compliquer les choses en situant le problème dans le cadre du continent, qui selon les termes d''un homme qui la connait bien est composé de cinquante Afriques. L'Amérique en choisissant Obama a choisi son Afrique, le Kenya, qui tout seul peut être pardonné et pardonner à l'Amérique pour les péchés de l'esclavage.


Obama à la Maison Blanche, c'est l'illustration du pragmatisme américain dans les grands contentieux de l'histoire qui salissaient constamment l'image de l'Amérique.


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