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mercredi 2 janvier 2008

Triste début du monde

Pendant que l'espoir collectif légitime en ce début d'année rendait la perspective d'un monde meilleur possible, et que les hommes , les femmes et les enfants dans une parfaite communion oubliaient les problèmes du monde, la misère et la pauvreté qui le déstabilisent, au Kenya l'horreur nous rappelait la triste réalité de notre bonne vieille terre.
L'horreur, c'était déjà la manipulation des résultats de l'élection présidentielle kényane pour faire gagner le président sortant Kibaki contre M. Odinga le candidat de l'opposition qui au 3/4 du dépouillement des résultats venait largement en tête. L'horreur, c'était déjà aussi la répression policière de la légime manifestation des partisans de M. odinga, dont les manipulations ont empêché la victoire. L'horreur, c'était encore l'indifférence voire la complicité de la communauté internationale qui a laissé faire M. kibaki. L'horreur, c'est la macabre arithmétique qui se poursuit à chaque bulletin d'information: 150, 224, 359 morts... Mais l'horreur c'était surtout cette mort affreuse qui a frappé des enfants et des femmes dans une église, oui dans une église, le jour du Nouvel An. La macabre arithmétique parle de 35 personnes brûlées vives dans cette Eglise. Comme si en chaque enfant il n'y avait pas chacun de nous. C'est notre humanité entière qui fut frappée hier. Et nous ne sentîmes pas de douleur parce que l'espoir d'un monde meilleur habitait nos coeurs et qu'il nous anesthésiait. Le réveil est d'autant plus douloureux pour nous que nous devons avoir honte de ne pas avoir senti les flammes lécher nos corps. Mais le comble de l'horreur aura été cet empressement avec lequel M. Kibaki a prêté serment. N'est ce pas scandaleux que la mort de ces enfants qui de surcroit sont de son ethnie et et sont morts à cause de lui n'aient trouvé que l'écho du pouvoir dans son coeur? Pouvoir, pouvoir, quand tu nous tiens, c'est toujours triste, même un jour de nouvel an.

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