Rechercher dans ce blog

vendredi 7 septembre 2012

Inventer l'avenir..

Des Syriens qui ne savent pas ce qu'ils ont fait pour mériter un pouvoir qui les bombarde, des Maliens qui ne savent plus à quels saints se vouer, des Togolais, qui inventent tout y compris la tentation pour leurs femmes de défiler nues dans les rues, afin que leur président Faure Gnassingbé quitte le pouvoir. Et pendant ce temps, ceux qu'on croyait être les maîtres du monde qu'ils ont façonné nous parlent de crise de l'Euro, de centrales nucléaires qui crachent du... Allez chercher à comprendre en quoi ce qu'elles crachent est différent d'une possible destruction de la terre.
Et tout celà parce qu'on a un monde, qui croit qu'il doit tout au passé et rien à l'avenir. Terre de nos aieux, tel est le titre de l'hymne togolais. Si nous réfléchissions comme Saint Exupéry, nous comprendrions que nos parents nous ont payé une dette en nous léguant cette terre. Mais sommes-nous conscients de ce que nous devons à tous ces enfants, qui sont nés, qui naitront? Avec quoi leur payerons nous notre dette, pour la terre que nous leur avons empruntée?
Etre conscients qu'on doit à un être qui n'existe pas encore, c'est aller certainement à la rencontre du vrai Dieu, celui de la foi, qui proposait à Abraham un voyage vers l'inconnu. Et si le grand problème de l'homme aujourd'hui, c'était de se tourner ver le passé et les certitudes, qu'il y a acquises, au lieu de se tourner vers l'avenir avec ses incertitudes, qui nous invitent à servir des enfants, qui n'existent pas encore et non des rois et des riches, qui nous mènent comme des aveugles vers l'abime. Inventer l'avenir, c'est en fait le vrai défi. Avec l'humilité et la prudence auxquelles il nous convie. Et devant ce défi, il n'y a ni bons ni mauvais hommes, ni bons, ni mauvais régimes politiques.
                                                                                          Y. DJAGBA