Les artistes ont souvent l’art de faire des révolutions virtuelles, dont on peut se satisfaire à défaut de pouvoir faire une révolution réelle. Tel est le cas de Michel Sardou, qui avec sa chanson « On a déjà donné » prend la défense des opprimés contre les puissants. Voulez-vous une analyse de cette chanson illustrée par le Togo ? on y va. A gauche les paroles de la chanson, après le signe = ce qui peut être compris.
"A tous ces poings tendus,"
"A tous ces yeux cloués "= entendez par exemple la conférence nationale
"Par des malentendus,"
"Par des absurdités," = entendez le problème de la souveraineté ou non
"Aux amateurs de feu", = Tournez les yeux vers les FAT des années 90
"Aux amateurs de sang "= Y en a-t-il pas eu souvent au Togo?
"Qui pour en punir deux," = Souvenez vous de la descente des militaires
"en tueraient bien 200. "= c'était à Bè.
"A tous ces combattants," = Pensez aux opposants, qui perdent à tous les coups ;
"Battus de père en fils, "
"Cocus, vengés, contents,"
"Un matin d'armistice," = Pensez aux accords , aux commissions paritaires, à l'APG
"Depuis le temps qu'on plie,"
"Lorsque vous ordonnez," = Des gens ont eu marre des 38 ans d’Eyadèma;
"Aujourd'hui ça suffit" = A ses enfants en plus il a dit: ne perdez jamais le pouvoir.
"On a déjà donné ." = Pensez, cotisations au RPT quand il était parti unique.
"A ceux qui ont raison" = Pensez au 5 février 2005
"Héréditairement,"
"Qui sont de la maison"
"Mais pas du bâtiment,"
"A ceux qui sont en place " = Pensez à Eyadèma et à celui qui l’a remplacé par exemple
"Parce que papa y était,"
"Qui sont d'une autre race," = Si vous êtes enfant de Kadhafi, alors Sardou a tort
"Qui ont vu Dieu de près," = Certaines disent même qu’ils sont dieux de la terre.
"J'oppose la folie," = Pensez aux Ekpemog face aux mitraillettes
"La fantaisie, le vent, " = Pensez à votre serviteur qui vous sert ce jeu
"J'oppose le génie " =Pensez à cet enfant Français tué à Bè en 1993
"D'un tout petit enfant," = Sa mort qui a dit toute la bêtise d'un ordre.
"A ceux qui n'ont rien fait" = Avez-vous une maison avant d’avoir travaillé?
"Que l'effort d'être nés, "
"Je dis "Allez en paix," = Ne faut-il pas les laisser partir en paix pour avoir la paix ?
"On a déjà donné. "
"On a déjà donné tant de fois,"
"Par amour, par pitié, pour la croix." = Pensez aux prières dans nos Eglises
"On a donné tant de fois pour rien "
"En se disant : "C'est pour demain." = Pensez aux espoirs déçus, Colmar, Ouaga I, II.
Et puis qui sait quel avenir sera réservé à l’APG ?
Et avec la concertation sur la réconciliation, que
fait -on sinon de dire que c’est pour demain la fin de
tout ce que nous avons déploré dans cet exercice ?
Bravo Michel Sardou. Merci Michel Sardou. Vous nous consolez et nous exemptez du devoir de faire comme eux. N'est ce pas ainsi qu'on définit la vengeance?
mardi 17 juin 2008
jeudi 12 juin 2008
PARIS LA MERVEILLEUSE
Porteuse d'une magie extraordinaire
Ainsi que d’un nom qui séduit toute la terre,
Royalement, Paris déploie mille charmes .
Illustre descendante de Lutèce, une même âme
Semble l’avoir habitée depuis les origines .
Le passé y fait deviner ses ruines
Auxquelles l'avenir donne une généreuse mine.
Mûrie comme un beau fruit par l’action
Et la créativité de toute une Nation,
Remplie de musées et de monuments, Paris,
Vrai foyer intellectuel et artistique
Est le symbole d’un monde dynamique.
Il se projette à travers la Seine nuit et jour ,
La mémoire de son histoire et le rêve de sa tour.
La Tour Eifel, palais de ses délices et merveilles,
Envoie son don aux étoiles et au soleil.
Envoie son don aux étoiles et au soleil.
Univers d’eau, de vie et de prospérité,
Source où coule la sueur des bâtisseurs de la cité
Et de ses habitants, la Seine, c’est tout Paris.
Copyright © Par l'auteur Yempabou DJAGBA
TOGO : Vers une tragédie de plus ?
La tragédie togolaise, c’est de se tromper et de se laisser tromper. L’opération Réconciliation Armée Nation organisée par le Général Eyadèma en son temps en fut une. L’opération Vérité, Justice, Réconciliation, qui mobilise tant d’énergies actuellement dans le pays, et qui suscite tant d’enthousiasme d’organisations internationales prétendant vouloir accompagner sincèrement ce processus, est la tragédie en cours.
Il suffit de rappeler qu’en Afrique du Sud, le maître d’œuvre de cette opération, qu’on veut copier au Togo est Nelson Mandela, qui avait tout à pardonner, ayant souffert dans sa chair et dans son âme de 28 ans d’emprisonnement. Oui. Il avait à pardonner. Il avait le pouvoir de pardonner. Il pouvait donc donner l’exemple. Mais qu’a donc souffert M. Faure Gnassingbé ? Qu’a-t-il à pardonner ? Et à qui ? Il ne peut donc pas donner l’exemple. Il ne peut donc pas être l’âme d’une telle réconciliation. A la limite, chaque fois qu’il en parle, il donne l’impression à ceux qui ont vraiment quelque chose à pardonner, que l’opération en cours est destinée à se moquer d’eux.
La réconciliation dans un pays où tous ceux qui sont aujourd’hui des survivants du régime Eyadèma ne peuvent pas avoir bonne conscience, soit parce qu’ils en ont profité, soit parce qu’ils ont aidé le régime à s’asseoir et à durer, soit parce qu’ils ont eu peur et ont laissé faire, soit parce qu’ils ont coopéré en tant que travailleur, passe d’abord par une réconciliation avec soi-même.
De cette réconciliation, on ne peut que sortir humble, c'est-à-dire disponible pour la mort, mais confiant en la bonté des hommes, qui souvent n’ont même pas le temps de chercher à se venger, sauf s’ils sont déjà repus et ne pensent pas à demander chaque jour au Père céleste leur pain quotidien. Et encore, même quand on est repu, que de choses géniales il y a à faire si l'on en prend la peine, au lieu de se définir par rapport à ceux qui vous ont fait du mal.
Quand je vois le cortège de M. Faure Gnassingbé foncer à vive allure dans les rues de Lomé, je me dis qu’il est loin de s’être réconcilié avec lui-même. Comment peut-il donc se réconcilier avec les autres ou réconcilier les autres ?
Evitons au Togo une tragédie de plus. Et soyons lucides. L’Union Européenne a été possible quelques années seulement après la deuxième guerre mondiale, parce que les responsables politiques européens et américains ont donné la priorité au bien-être des survivants et ont tout fait pour qu’il soit une réalité. A telle enseigne qu’en 1952 déjà, soit sept ans après la guerre, l’Etat français pouvait se permettre de distribuer gratuitement du lait dans les écoles.
Si on cessait de fatiguer nos oreilles avec ce problème de réconciliation, pour faire en sorte que le bien-être des Togolais soit une réalité concrète, la réconciliation nous sera donnée par surcroit. Mais il s’agit là d’une autre paire de manche. Car il s’agit certes d’empêcher que des corrompus volent ce qui doit appartenir au peuple, mais aussi de remettre tout ce qui a pu être volé dans le passé au service des Togolais.
L’accumulation primitive du capital pour la révolution capitaliste a fait plus de dégâts que ce qui nous est arrivé au Togo. La colonisation, l’esclavage, les confiscations des terres par la bourgeoisie montante y ont contribué, et ce sont des crimes qui n’ont pas été punis. Mais ils ont permis d’édifier un monde, qui malgré tout est merveilleux. Que ce qui a été volé au peuple togolais serve enfin à édifier son bonheur, par la promotion de l’égalité des chances, par la juste répartition des richesses nationales, par des investissements appropriés qui donnent indifféremment du travail aux « nordistes et aux sudistes, aux Kabyè et aux Ewés, aux militants du RPT et aux opposants». Qu'enfin ceux qui doivent à ce peuple leurs richesses comprennent qu'ils n'auront aucun compte à rendre de leur passé, s'ils les investissent en toute confiance dans le pays pour le bien-être de tous.
Tel est le véritable pari à gagner pour que l’unité et la réconciliation nous soient données de surcroit.
Il suffit de rappeler qu’en Afrique du Sud, le maître d’œuvre de cette opération, qu’on veut copier au Togo est Nelson Mandela, qui avait tout à pardonner, ayant souffert dans sa chair et dans son âme de 28 ans d’emprisonnement. Oui. Il avait à pardonner. Il avait le pouvoir de pardonner. Il pouvait donc donner l’exemple. Mais qu’a donc souffert M. Faure Gnassingbé ? Qu’a-t-il à pardonner ? Et à qui ? Il ne peut donc pas donner l’exemple. Il ne peut donc pas être l’âme d’une telle réconciliation. A la limite, chaque fois qu’il en parle, il donne l’impression à ceux qui ont vraiment quelque chose à pardonner, que l’opération en cours est destinée à se moquer d’eux.
La réconciliation dans un pays où tous ceux qui sont aujourd’hui des survivants du régime Eyadèma ne peuvent pas avoir bonne conscience, soit parce qu’ils en ont profité, soit parce qu’ils ont aidé le régime à s’asseoir et à durer, soit parce qu’ils ont eu peur et ont laissé faire, soit parce qu’ils ont coopéré en tant que travailleur, passe d’abord par une réconciliation avec soi-même.
De cette réconciliation, on ne peut que sortir humble, c'est-à-dire disponible pour la mort, mais confiant en la bonté des hommes, qui souvent n’ont même pas le temps de chercher à se venger, sauf s’ils sont déjà repus et ne pensent pas à demander chaque jour au Père céleste leur pain quotidien. Et encore, même quand on est repu, que de choses géniales il y a à faire si l'on en prend la peine, au lieu de se définir par rapport à ceux qui vous ont fait du mal.
Quand je vois le cortège de M. Faure Gnassingbé foncer à vive allure dans les rues de Lomé, je me dis qu’il est loin de s’être réconcilié avec lui-même. Comment peut-il donc se réconcilier avec les autres ou réconcilier les autres ?
Evitons au Togo une tragédie de plus. Et soyons lucides. L’Union Européenne a été possible quelques années seulement après la deuxième guerre mondiale, parce que les responsables politiques européens et américains ont donné la priorité au bien-être des survivants et ont tout fait pour qu’il soit une réalité. A telle enseigne qu’en 1952 déjà, soit sept ans après la guerre, l’Etat français pouvait se permettre de distribuer gratuitement du lait dans les écoles.
Si on cessait de fatiguer nos oreilles avec ce problème de réconciliation, pour faire en sorte que le bien-être des Togolais soit une réalité concrète, la réconciliation nous sera donnée par surcroit. Mais il s’agit là d’une autre paire de manche. Car il s’agit certes d’empêcher que des corrompus volent ce qui doit appartenir au peuple, mais aussi de remettre tout ce qui a pu être volé dans le passé au service des Togolais.
L’accumulation primitive du capital pour la révolution capitaliste a fait plus de dégâts que ce qui nous est arrivé au Togo. La colonisation, l’esclavage, les confiscations des terres par la bourgeoisie montante y ont contribué, et ce sont des crimes qui n’ont pas été punis. Mais ils ont permis d’édifier un monde, qui malgré tout est merveilleux. Que ce qui a été volé au peuple togolais serve enfin à édifier son bonheur, par la promotion de l’égalité des chances, par la juste répartition des richesses nationales, par des investissements appropriés qui donnent indifféremment du travail aux « nordistes et aux sudistes, aux Kabyè et aux Ewés, aux militants du RPT et aux opposants». Qu'enfin ceux qui doivent à ce peuple leurs richesses comprennent qu'ils n'auront aucun compte à rendre de leur passé, s'ils les investissent en toute confiance dans le pays pour le bien-être de tous.
Tel est le véritable pari à gagner pour que l’unité et la réconciliation nous soient données de surcroit.
mercredi 4 juin 2008
Le Leadership américain sait ce qu'il veut...
Dans notre précédent message, il était question de l'attitude des Occidentaux devant les enjeux de richesse et de pouvoir. Ils tuent souvent, mais souvent ils se subliment aussi. En fait devant ces enjeux-là, ils peuvent donner le meilleur d'eux comme le pire. Avec le tour de force que l'Amérique a réussi en positionnant Barack Obama, un Noir, comme potentiel prochain Président des Etats Unis, il faut dire que ce peuple a montré une face de ce qui fait sa grandeur.
Et dire que l'élection d'un Noir à la Maison Blanche était voulue, que dis-je, programmée par le sain orgueil de ce pays, qui y voit une condition sine qua non de la vigueur de sa démocratie et de la pérennité de son image de pays juste, où tout ce qu'il y a de meilleur sur la terre doit se donner librement rendez-vous. En effet, lors d'une conférence donnée en 1989 par des universitaires et hommes politiques américains devant des journalistes africains visitant les Etats Unis dans le cadre d'un voyage d'études organisé par Crossroads Africa, ceux-ci avaient annoncé que le leadership américain se donnait dix ans pour créer les conditions de l'accession d'un Noir à la Présidence. Bravo au leadership américain.
C'est vrai que les femmes devraient avoir leur tour dans ce pays, mais elles devraient encore attendre. Heureusement que Hillary Clinton , après avoir pris le risque de casser les chances démocrates , renoue avec ce qu'elle a de meilleur en envisageant d'être la vice Présidente aux côtés d'Obama en cas de victoire. En tout cas dans les milieux boursiers le choix de Barack Obama est acquis à en croire l'article, auquel le lien ci-dessous vous donne accès.
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080604/tbs-usa-primaires-wall-street-7318940.html
Et dire que l'élection d'un Noir à la Maison Blanche était voulue, que dis-je, programmée par le sain orgueil de ce pays, qui y voit une condition sine qua non de la vigueur de sa démocratie et de la pérennité de son image de pays juste, où tout ce qu'il y a de meilleur sur la terre doit se donner librement rendez-vous. En effet, lors d'une conférence donnée en 1989 par des universitaires et hommes politiques américains devant des journalistes africains visitant les Etats Unis dans le cadre d'un voyage d'études organisé par Crossroads Africa, ceux-ci avaient annoncé que le leadership américain se donnait dix ans pour créer les conditions de l'accession d'un Noir à la Présidence. Bravo au leadership américain.
C'est vrai que les femmes devraient avoir leur tour dans ce pays, mais elles devraient encore attendre. Heureusement que Hillary Clinton , après avoir pris le risque de casser les chances démocrates , renoue avec ce qu'elle a de meilleur en envisageant d'être la vice Présidente aux côtés d'Obama en cas de victoire. En tout cas dans les milieux boursiers le choix de Barack Obama est acquis à en croire l'article, auquel le lien ci-dessous vous donne accès.
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080604/tbs-usa-primaires-wall-street-7318940.html
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